Et voilà un petit nouveau dans la blogosphère.
Ce blog a l'ambition de donner un éclairage original sur l'actualité, avec l'utilitarisme comme guide et la consilience des savoirs comme méthode.
L'utilitarisme est une philosophie normative qui a été défendue par des philosophes aussi divers que Helvétius, Diderot, Hume, Bentham ou Mill.
Etre utilitariste, c'est souhaiter que la politique se donne pour objectif de promouvoir le bien-être des individus - ou, ce qui revient au même, de minimiser autant que possible leurs souffrances.
Autant dire que l'utilitarisme est un pragmatisme, et que l'auteur de ce blog ne se retrouve dans aucune conception idéologique et prédéfinie de ce que doit être l'action politique (je pense notamment à la "droite" et à la "gauche"). Pour me prononcer sur le bien-fondé d'une politique publique, je ne cherche pas à savoir si elle correspond à telle ou telle valeur, à tel ou tel principe, je m'efforce simplement d'évaluer l'ensemble de ses conséquences sur le bien-être de la population.
La consilience, terme inventé par Edward O. Wilson, le fondateur de la sociobiologie, renvoie à la croyance en l’unité du savoir et de la connaissance.
La consilience signifie que l’ensemble des entités peuplant l’univers – des planètes juqu’aux êtres humains – sont soumis à un seul type de lois, les lois de la nature. Ce naturalisme n'est pas un réductionnisme pour autant : il ne s’agit en aucun cas de
« réduire » toutes les disciplines scientifiques à la science physique. Il s’agit simplement de garder à l’esprit le fait qu'elles doivent être « consilientes » entre elles, c'est-à-dire cohérentes et en continuité les unes avec les autres.
De même que la biologie moléculaire a montré que le vivant étant consilient avec le monde physique – jetant ainsi une passerelle entre biologie et physique – il convient de s’efforcer de penser la biologie, la psychologie et les sciences sociales comme cohérentes entre elles, et de les utiliser de façon complémentaire pour comprendre les comportements humains.
Bonne chance !
Rédigé par : Eric | 28 octobre 2006 à 19:37
Anti-utilitarisme
Vu ici http://www.actuchomage.org/index.php?name=PNphpBB2&file=viewtopic&t=3678
Pour une reflexion plus riche et approfondie sur d'autres modèles de société, donnant toute leur importance aux relations sociales et à une vie en société "humaine", à l'encontre d'une société où tout est réduit à des marchandises (y compris les salariés et les chômeurs), il est très intéressant de lire la Revue du MAUSS (Mouvement anti-utilitariste en sciences sociales).
Citation:
Depuis 1981, La Revue du M.A.U.S.S. s’est imposée comme une des toutes premières revues interdisciplinaires et un des lieux importants du débat public en France. Elle offre des perspectives inédites en sciences économiques, en anthropologie, en sociologie ou en philosophie politique.
Aux antipodes de l’encyclopédisme, et grâce à la variété de son questionnement et de ses angles d’attaque, La Revue du M.A.U.S.S. procède à un bilan permanent et raisonné des sciences sociales.
Parce qu’elle s’est toujours refusée à dissocier les discussions proprement scientifiques de leurs enjeux éthiques et politiques, La Revue du M.A.U.S.S. est à l’origine de nombreux débats de société aujourd’hui cruciaux.
« Anti-utilitariste », elle critique l'économisme dans les sciences sociales et le rationalisme instrumental en philosophie morale et politique. Rendant hommage par son nom à Marcel Mauss, elle incite à penser le lien social sous l'angle des dons (agonistiques) qui unissent les sujets humains.
La Revue du MAUSS dispose d'un site :
http://www.revuedumauss.com
Malheureusement, la revue n'a pas mis à disposition sur son site une copie des numéros anciens, comme cela existe parfois.
Pour les parisiens, cette revue est consultable à la BPI (Bibliothèque publique d'information)
http://www.bpi.fr au centre Beaubourg (métro Rambuteau).
Rédigé par : Zazie | 17 novembre 2006 à 20:24